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lecartablerenversé

4 décembre 2013

Avis aux étudiants : Contactez votre tuteur si vous rencontrez des difficultés

Un dispositif d’aide à la réussite en licence a été mis en place. Chaque étudiant de L1 a un enseignant référent qu’il peut rencontrer facilement s’il le souhaite.

Des séances de tutorat par un étudiant de Master ont lieu chaque semaine ; elles ont pour objectif de reprendre des points de méthode, d’aider les étudiants à s’organiser dans leur travail.

Un niveau correct en rédaction est nécessaire à la réussite des études d’histoire. Un dispositif de remédiation en français, en ligne et par tutorat, existe pour permettre aux étudiants de progresser. Sur la plateforme de cours en ligne (http://coursenligne.u-paris10.fr/) : "boite à outils étudiant", et choisir le module d'orthographe. Il n'y a pas besoin d'inscription préalable, mais il faut ses identifiants paris 10 pour se connecter à la plateforme

Deux tuteurs dynamiques et motivés sont désormais à la disposition des étudiants pour les aider. Vous trouverez leur mail dans ce message en Cc.
Joyce EUDE, étudiant de Master 1 d'histoire, pour la méthodologie qui travaille aussi à la bibliothèque d'histoire. Il reçoit les étudiants le lundi en bibliothèque d'histoire à l'heure du déjeuner.
Tiphaine LELIMOUZIN, étudiante de Master en linguistique, pour la remédiation en français et qui reçoit les étudiants le jeudi à l'heure du déjeuner aussi en bibliothèque d'histoire. 
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16 août 2013

méthode du commentaire de document histoire

Rappel méthodologique : le commentaire de document en histoire

 

 

  1. Comment présenter un document en histoire ? La méthode CANDIS

 

Remarque : il n’existe pas de documents historiques a priori. C’est l’historien qui donne à un texte, à une image, à une source quelconque le statut de « document », en le sélectionnant, pouvant transformer parfois la plus anodine des productions textuelles en une source d’informations sur un contexte ou un problème historique particulier. D’où la nature très diverse des documents que vous pourrez avoir en commentaire : textes, tableaux statistiques, graphiques, cartes, documents iconographiques (peinture, caricature)…. Analyser et commenter un document est le travail quotidien de l’historien, aux archives comme en bibliothèque. La démarche consiste à questionner des sources multiples pour déterminer quel est l’intérêt du document étudié et ce qu’il apprend par rapport à une problématique de recherche ou, dans le cas d’un étudiant pour un cours d’histoire, par rapport au programme.

 

A)      Les grandes étapes de la présentation d’un document

 

Présentez un document, c’est déjà commencer à le commenter. Il faut donc déjà l’avoir lu et

compris une fois dans son entier (première lecture « naïve » ). Puis numérotez toutes les lignes du document, pour mieux le « travailler » par la suite et pour y faire référence précisément dans le commentaire. Ensuite, chacune des réponses aux 6 questions suivantes apporte des éléments qui permettent de (mieux) comprendre le document (retenez le sigle CANDIS pour vous souvenir des questions) :

 

1/ Dans quel contexte le document a-t-il été réalisé ? Contexte / Contextualisation (C)

 

Il s’agit de présenter les circonstances générales (événements, politiques, économiques, sociaux…) qui permettent d’éclairer la lecture du document et le correcteur, censé ne rien connaître.

D’où l’importance de la date du document. La précision de la datation peut aller d’une fourchette (entre… et….) à une date très précise. Ce qui peut être important en histoire, c’est de situer la date de rédaction du document par rapport à la date de l’événement présenté :

 

* soit le document est produit pendant l’événement décrit : il n’y a qu’un seul contexte à préciser

* soit le document est postérieur à l’événement : il faut alors présenter le double contexte : celui de la période étudiée et celui de la rédaction. Bien voir que le regard sur l’évènement est a posteriori, ce qui amener à une problématisation particulière (déformation par le prisme mémoriel, reconstruction du récit a posteriori, objectivité contestable de la narration…).

 

2/ Quel est l’auteur du document ? AUTEUR (A)

 

Cela peut être une personne, un groupe d’individus (auteur collectif), un auteur anonyme… Deux cas de figure se présentent :

 

* l’auteur est un inconnu : vous ne pouvez rien en dire et le correcteur n’attend pas que vous apportiez des connaissances précises à son sujet.

* l’auteur est connu (homme politique, écrivain, artiste …) : vous ne devez pas tout dire, mais seulement ce qui est nécessaire à une bonne compréhension du document (la présentation biographique s’arrêtera à la date du document, pas à la mort de l’auteur ! Ne pas raconter sa vie) : quel rapport l’auteur entretient-il avec son sujet ? Quels sont sa carrière, sa fonction, son rôle dans l’histoire au moment où il réalise le document ?

 

ATTENTION : ne confondez pas l’auteur du document avec l’éditeur, l’historien qui a choisi le document, le traducteur… Lisez bien les éléments relatifs à la source, accompagnant le document.

 

3/ Quelle est la nature du document ? NATURE (N)

 

Il faut être le plus précis possible :

 

* s’agit-il d’un texte : quel type de texte ? texte de propagande ? programme politique ? éditorial de journal ? discours parlementaire ? etc.

 

* s’agit-il d’un document iconographique : quel type d’image ? caricature ? affiche ? tableau? dessin ?

* s’agit-il de statistiques : quel type de statistiques ? courbe d’évolution ? histogramme ?

* s’agit-il d’une carte ?... Chaque document a sa logique. On ne lit pas une affiche de mobilisation générale en août 1914 comme une lettre à un député ou la statue de la République place de la Nation à Paris. La nature du texte permet d’évoquer sa logique de diffusion, et donc son sens. De même, certains types de texte

(discours politique, arrêté administratif, production littéraire) ont leur propres codes de langage, qu’il faudra alors dissocier du contenu réel du texte.

 

4/ A qui le document s’adresse-t-il ? DESTINATAIRE (D)

 

Le destinataire ou le public explique en partie le ton, la construction du document. Tout texte ou support graphique a une « intentionnalité » : il a été produit dans un but, pour un type particulier de lecteur/public et recherche à produire un effet, ce qui induit des manières particulières de restituer voire de déformer les faits évoqués dans le document.

 

5/ Quels sont les grands thèmes traités ou évoqués dans le document ? IDEES GENERALES /

INTERETS (I)

 

Vous devez résumer l’idée générale en introduction en essayant de répondre à la question : pourquoi vous a-t-on donné ce document à commenter ? Quels sont ses thèmes ? Adaptez les questionnements clefs « en quoi », « pourquoi », « comment » aux faits et idées relatés par le texte.

 

6/ Quelle est la source du document ? D’où le document est-il extrait ? SOURCE (S)

 

Cette question complète celles relatives au contexte et à l’auteur. Il faut relever le titre de l’oeuvre dont le document est extrait. Elle est généralement indiquée à la fin du texte. Il ne faut pas confondre la source avec le titre donné au document par les personnes qui l’ont choisi ; les titres d’oeuvre (source) doivent être soulignés et jamais entre guillemets qui introduisent des citations.

 

NB : l’important est de répondre, dans votre introduction, à ces 6 questions, mais il n’existe pas un seul et même ordre qui serait le bon. Sur votre brouillon, vous pouvez procéder sous forme de tableau.

Attention à bien gérer votre temps. Cette phase de présentation ne doit pas excéder une demi-heure.

Vous y ajoutez la formulation de la problématique (que vous aurez vue se dégager au fil des questions), une annonce de plan, et vous obtenez ni plus ni moins que l’introduction de votre futur commentaire rédigé.

 

  1.  Comment étudier un texte en histoire ?

 

Il s’agit, une fois que vous avez présenté le texte, de savoir comment le commenter, donc de saisir son intérêt historique. Cette étape préparatoire à la rédaction du développement est donc déterminante pour la qualité de votre travail.

 

1/ Sélectionner les informations nécessaires au traitement du sujet

 

Relire une 2e fois le texte attentivement, crayon à papier en main. Dégager les faits et les idées qui ont un rapport avec le sujet et les noter. Relever/souligner ce qui exigera explication : termes spécifiques ou techniques, allusions, faits marquants… Tout doit être explicité et clarifié, comme si vous présentiez le texte à un lecteur complètement ignare. Penser éventuellement à déterminer les intuitions de l’auteur.

 Vous devez alors dégager quelques grands thèmes, rassemblez les en trois catégories, qui vous donneront les trois parties du plan de votre commentaire.

 

2/ Classer les informations

 

a -Relire les informations sélectionnées et les classer en fonction des thèmes trouvés. Si cela peut vous aider, il est possible de visualiser les thèmes par l’emploi de surligneurs, en donnant à chaque thème une couleur. Souligner les allusions, phrases, mots, chiffres importants… que vous expliquerez

et citerez dans votre commentaire.

 

b – Organiser au brouillon les grandes parties du développement en prenant pour chaque d’entre elles une feuille dont seul le recto sera utilisé, comme ci-dessous en trois colonnes :

 

TITRE DU THEME N°1

 

 

Regroupement en sous-éléments tirés du document

Vos explications et vos parties (mots, n° de ligne…) connaissances dans la mesure où elles permettent d’éclairer le texte

 

En procédant ainsi, vous aurez évité les deux principaux écueils du commentaire : la paraphrase et la dissertation à propos du texte (qui plaque une problématique extérieure, généralement issue du cours, et qui utilise le texte comme illustration de propos généraux).

 

c – Essayer de trouver des regroupements pour chaque thème qui seront les sous-parties des grandes parties. La colonne « regroupement en sous-partie » est donc celle qui sera remplie en dernier ;

Attention, cette phase préparatoire du commentaire doit prendre environ un tiers de la durée de l’épreuve, pour avoir le temps de rédiger la copie qui sera rendue (rappel : on ne rend pas de brouillon…). D’où la nécessité d’un entraînement sérieux en amont des épreuves sur table en temps limité, pour acquérir les bons réflexes, l’habitude et gagner ensuite un temps considérable le jour de l’épreuve.

Le développement aura autant de parties que de thèmes essentiels abordés. Le plan du commentaire ne peut donc apparaître qu’après le travail sur le texte.

 

  1.  Comment rédiger et présenter un commentaire de document ?

 

1/ Rédiger l’introduction et la conclusion

 

C’est chronologiquement la dernière phase. Mais, aussi importante soit-elle (car seul le devoir rédigé est rendu), elle n’est que la conséquence logique du travail préparatoire que vous venez d’accomplir. Vous devez déjà savoir ce que vous allez dire (problématique et développement) sur le document et comment (plan). « Le général ne lance toutes ses troupes dans la bataille que lorsqu’il sait qu’il a déjà gagné » (Sun Tzu , L’Art de la guerre) et, pareillement, vous ne commencez à rédiger que lorsque vous savez clairement ce que vous allez brillamment démontrer.

 

a – Rédiger une introduction

Elle doit présenter 5 parties :

 

* une accroche

* Nature du document

*Présentation de l’auteur

*Contexte historique

* la problématique énoncée sous forme d’interrogation directe. Vous pouvez choisir deux ou trois petites questions ou une question globale. On retrouve quasiment toujours les questionnements « dans quelle mesure», « en quoi », « pourquoi » , « comment », adaptés aux enjeux du document.

* l’annonce du plan qui mentionne le thème général de chaque grande partie : « Nous montrerons d’abord…, ensuite…, enfin… » ou « Premièrement… deuxièmement…, troisièmement… ».

 

 

 

Elle doit être brève et précise (20-25 lignes environ). Ne commencez pas à commenter le document dans l’introduction (contentez vous de le présenter), ni par raconter ce qui s’est passé avant l’époque concernée si cela n’a aucun lien direct avec les enjeux du document.

 

b – Rédiger une conclusion

Elle doit présenter trois parties :

 

* dresser le bilan du commentaire (développement) en reprenant les grands thèmes exposés : pas de nouveaux commentaires ni de citations du texte ! Juste de la reprise synthétisée.

* indiquer la portée historique du document, c’est-à-dire en quoi ce document conforte ou au contraire infirme telle ou telle présentation habituelle de l’histoire/événement.

* finir par une ouverture, sous forme de question, sur la période suivante.

 

L’introduction et la conclusion sont les première et dernière impressions que vous faites sur le correcteur. Par ailleurs, le commentaire, tout comme la dissertation, est un raisonnement complet, donc une pensée qui a un début et une fin. Il faut donc obligatoirement travailler d’abord au brouillon ces deux moments clefs du futur devoir. Il est indispensable de rédiger sa conclusion avant de commencer à rédiger, au moins avoir sur le brouillon les grandes lignes, pour éviter de ne pas avoir la temps de l’écrire, si on a mal géré son temps, et aussi tout simplement pour avoir une vision de là où le raisonnement veut aller.

 

2/ Rédiger le développement

 

a – Les grandes parties et sous-parties

Le développement est organisé selon une structure pyramidale : un commentaire divisée en 3 parties, chaque partie divisée en 3 sous-parties, chaque sous-partie divisée en quelques paragraphes.

 

 

Au début de chaque grande partie, une phrase d’introduction en énonce brièvement le contenu. A la fin de chaque partie, une phrase assure la transition, souvent sous forme d’une petite question, avec la grande partie suivante.

 

b – Le paragraphe et la citation

Il développe une idée importante. L’idée du paragraphe est exposée dans la première phrase, puis des arguments et des citations ou exemples tirées du document sont analysés.

 

Règle d’or :

Une idée par paragraphe & un paragraphe par idée

A chaque paragraphe, son exemple développé

La citation doit éviter deux travers : citer trop (la citation généralisée ou le commentaire-paraphrase) ou trop peu (la dissertation déguisée). Savoir choisir et utiliser ses citations est l’une des bases de l’exercice, surtout si le texte est long. Le document doit, et doit seul, fournir les éléments organisateurs du plan. Mais la citation ne doit jamais se borner à une banale répétition du texte.

 

 

* sélectionner un petit nombre de citations et les analyser en profondeur pour leur exemplarité.

 

L’accumulation systématique de citations plus ou moins exactement recopiées est toujours le signe d’une paraphrase qui ne sert qu’à noircir du papier. Mieux vaut retenir quelques mots importants, s’ils se répètent ou peuvent se grouper en série cohérente, que de reproduire précisément ou en substance des passages entiers sans les commenter.

 

* ne citer de phrases entières que si vous en démontrez entièrement le sens dans une analyse détaillée qui suivra toujours la citation, si vous désirez mettre en évidence le sens précis de plusieurs mots ou expressions que l’on y rencontre ou si cette phrase vous semble particulièrement représentative d’une série d’éléments par ailleurs dispersés dans le reste du texte. Dans tous les cas, un simple rappel du texte à laquelle vous renvoyez constituera une indication suffisante (l. x), d’où la nécessité de numéroter les lignes du texte dès le début de l’épreuve.

 

3/ La présentation

 

Le raisonnement doit être clair et bien organisé, et cela doit se sentir dans l’organisation spatiale de la copie, qui permet déjà au correcteur d’identifier les articulations, les transitions, les idées organisatrices du commentaire. On saute donc :

 

* deux ou trois lignes entre l’introduction et le développement ; entre le développement et la conclusion.

* une ou deux lignes entre chaque grande partie du développement.

 

On passe :

* deux ou trois carreaux au début de chaque grande partie (alinéa),

* un ou deux carreaux à chaque nouveau paragraphe à l’intérieure des sous-parties.

27 novembre 2012

Méthode approfondie dissertation (CANDIS)

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